- MALAWI - Actualité (1990-1996)
- MALAWI - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique du MalawiEn fermant les débouchés pour le commerce et en provoquant l’afflux de plus de 600 000 réfugiés, les troubles du Mozambique aggravent les difficultés du Malawi, pays frappé par la malnutrition. L’économie reste tributaire des grands domaines travaillant pour l’exportation.Sous la pression des pays donateurs, le Malawi libère en 1991 une centaine de prisonniers politiques. En mars 1992, des opposants au président à vie Hastings Banda, au pouvoir depuis 1966, réclament à Lusaka (Zambie) la fin du règne du parti unique, le Malawi Congress Party, tandis que des évêques condamnent les atteintes aux droits de l’homme. Après la libération du syndicaliste Chakufwa Chihana (emprisonné en décembre 1992 pour critiques contre le gouvernement), un référendum approuve par 63 p. 100 des voix le principe du multipartisme en juin 1993 et le Parlement légalise les partis politiques d’opposition. Un Comité consultatif national est chargé de rédiger une nouvelle Constitution. En novembre, la présidence à vie est abolie. Lors des élections de mai 1994, l’United Democratic Front (U.D.F.) devance l’Alliance for Democracy (Aford) de C. Chihana. Le nouveau président, Bakili Muluzi, et le vice-président, Justin Malewezi, promettent démocratie et réformes économiques.À partir de septembre 1994, des réfugiés rwandais et burundais affluent au Malawi, au moment où les réfugiés mozambicains rentrent chez eux. Le pays, l’un des plus pauvres du monde, ne survit que grâce à l’aide internationale.En novembre, C. Chihana rallie le camp présidentiel en acceptant le poste de second vice-président de la République, créé pour l’occasion.En juin 1996, l’Aford quitte la coalition gouvernementale constituée avec l’U.D.F. Cette dernière continue de gouverner seule et sans majorité, dans l’attente d’élections, tandis que l’Aford et l’opposition boycottent le Parlement.
Encyclopédie Universelle. 2012.